affiche2012aLa santé ou les papiers ? Road movie rural… Squat une réponse déterminée… Des sans-abri dans le palais des rois de Sicile… La société du spectacle… Qui utilise qui ? Qui nous parle ? Le quotidien le plus populaire d’Autriche… Salariat, précariat ? Faire sauter l’usine ? Des pierres volent… de quoi nous parle cette résistance ? La sortie du capitalisme a déjà commencé ? Non-travail ? Sueldo de mierda = salaire de merde… Comment la finance déroge au droit ? Quelle est votre capacité de soumission ? La peur du chômage maintient une pression constante… Louer librement son corps…  Vivre au pays du nucléaire ? Le jeu de dupe est terminé… La Waddenzee… tantôt mer, tantôt terre… Et la soupe aux courges ? et la kora à pédale-wah-wah ?


Programmation Hors les murs


LUNDI 23 JANVIER // 20h // AUTRE MONDE

30 rue de la Mare, 75020 Paris
Association humanitaire de lutte contre l’exclusion.

  • Toit(s) – Dak(en) de Delphine Duquesne (2011 – Belgique – 37′ – GSARA asbl)
    Le film retrace l’histoire d’un projet pilote à Molenbeek. Quatorze familles modestes travaillent intensivement, depuis quatre ans, à la réalisation de ce projet et, ont ainsi pu devenir propriétaires d’un logement. Le bâtiment, qui a été réalisé dans la rue Fin, est remarquable par son architecture et parce qu’il répond aux plus hauts standards de construction durable. Les habitants ont choisi un nom pour leur association et pour le bâtiment : L’Espoir.
  •  9Ter de Celine Darmayan et Origan Cannella (2010 – Belgique – 58′ – Cinétik asbl)
    En Belgique, l’article 9ter de la loi du 15 décembre 1980 autorise une personne étrangère à demander un titre de séjour si elle souffre d’une maladie entraînant un risque réel pour sa vie. Pour beaucoup de personnes sans-papiers, cet article est la seule solution pour accéder à un statut légal. A Bruxelles, en mars 2009, plus de 1000 personnes décident d’entamer une grève de la faim. Ce film nous emmène à la rencontre d’hommes et de femmes qui, prisonniers de cette situation, sont confrontés à ce choix : mettre ou non leur vie en danger pour obtenir des papiers.
  • Débat
MARDI 24 JANVIER // 19h30 // BIBLIOTHÈQUE COURONNES

66 rue des Couronnes, 75020 Paris Tél : 01 40 33 26 01

  • La ruée vers l’Est de Vincent Gaullier, Raphaël Girardot (2010 – France – 58′ – La luna production)
  • Une quinzaine de paysans, français et belges voyagent en car à travers la Roumanie dans l’espoir d’y investir. Ballottés d’anciennes fermes collectives aux bureaux de Danone, ils découvrent cet ex-pays soviétique, contrée agricole mythique et sang neuf d’une Union Européenne élargie à 27. Ce road movie rural permet de saisir la bascule brutale d’une économie centralisée vers une économie de marché. Un film singulier, paysan et politique.
  • Rencontre avec Silvia Perez Vitoria, économiste, sociologue spécialiste des questions paysannes, auteure de « La riposte des paysans » et « Les paysans sont de retour » (Actes Sud). Dernier film : « Les mandarines et les olives ne tombent pas du ciel ». Mathieu Perdriault, agroéconomiste, membre d’AGTER (Association pour l’amélioration de la gouvernance de la terre de l’eau et des ressources naturelle).
MERCREDI 25 JANVIER // 20h // CAFÉ RESTAURANT LE LIEU-DIT

6 rue Sorbier, 75020 Paris

  • Squat, la ville est à nous de Cristophe Coello (2011 – France – 94′ – C-P Productions)
    Squat est une réponse pacifique, mais non moins déterminée, pour se ré-approprier les logements vides et, par là-même l’espace public. Des lieux qui ont été complètement spoliés par la brutalité des marchés financiers et la spéculation immobilière, avec la complicité des pouvoirs publics. Un joyeux groupe que l’on prend plaisir à suivre grâce à la caméra de Christophe Coello, qui les a accompagnés pendant huit années dans la ville de Barcelone.
  • Débat : « La ville pour tous » avec Jean-Pierre Garnier, Chercheur et enseignant en sociologie urbaine.
JEUDI 26 JANVIER // 20h // CENTRE D’ANIMATION DE LA PLACE DES FÊTES

2 rue des Lilas 75019

  • Palazzo delle Aquile de Stefano Savona, Alessia Porto, Ester Sparatore (2011 – France, Italie – 128′ – Picofilms, Pénélope Bortoluzzi, Stefano Savona)
    À Palerme, 18 familles sans-abri occupent la salle du conseil municipal située dans le palais des anciens vice-rois de Sicile. Ce décor, siège du pouvoir local, est vidé de ses habituels politiciens. Pour chacun des acteurs de cette lutte il devient un lieu de découverte de l’exercice de la démocratie.
  • Rencontre avecPénélope Bortoluzzi (productrice) ou Stefano Savona (réalisateur) et le DAL (association Droit au logement).

 


Programmation Studio de l’Ermitage


Vendredi 27 janvier

18h05

  • José Bové – Le cirque médiatique de Damien Doignot (2008 – France – 54′ – La Sardonie libre)
    Ce film questionne les rapports souvent ambigüs qu’entretiennent certaines vedettes médiatiques de la contestation et les instruments de la société du spectacle. A vouloir utiliser les médias dominants, il semble qu’il faille se plier à leurs règles. Qui utilise qui ? N’en sont-ils pas simplement devenus de « bons clients » ?

19h

  • Marcel Trillat, le temps du JT (Voix Off) de Yves Gaonac’h (2010 – France – 70′ – Marcel Trillat, Rouge Productions)
    Ce film est né d’une rencontre avec Marcel Trillat lors de son pot de départ en retraite du journal télévisé. Il pose le problème de l’angle avec lequel nous sont servies les informations du JT. Qui nous parle ? De quoi ? Pourquoi ? Et surtout existe-t-il une autre façon de faire de la télévision ?

20h15

  • Le Kröne, l’Autriche entre les lignes de Nathalie Borgers (2002 – Belgique – 57′ – Entre chien & loup, Les films de la Greluche)
    Le Krönen Zeitung est le quotidien le plus populaire d’Autriche, le plus lu au monde par tête d’habitant. Il représente à lui seul 43% du marché de la presse de ce pays. Sa ligne éditoriale permet de comprendre la montée de la droite populiste à travers les liens qu’entretiennent presse et politique.
  • Débat : Marcel Trillat et Vincent Goulet

Samedi 28 janvier

11h

  • Il était une fois le salariat de Anne Kunvari (2006 – France – 2 x 52′ – Iskra – France 5)
    Le salariat est une construction relativement récente de l’histoire humaine. Notre droit du travail est issu de combats souvent violents entre trois entités : les patrons, les travailleurs et l’État. Ce film est l’histoire de ces événements.
  • Face aux formes actuelles de précariat, on peut s’interroger sur la pérennité de cette organisation sociale.
  • 11h : 1905-1975, Le temps de l’espoir
  • 12h : 1976-2006, Le temps du doute

 

13h45

  • Au prix du gaz de Karel Pairemaure (2011 – France – 85′ – Kamatomi films, Kasart production)
    Le matin du 15 juillet 2009, Les informations annoncent l’ultimatum des ouvriers de New Fabris, qui menacent de faire sauter l’usine avec des bonbonnes de gaz. Cette usine sous-traitante du secteur automobile, PSA et Renault, vient de déposer son bilan malgré les promesses de l’État et du secteur automobile de ne pas licencier. L’usine appartient à un mystérieux groupe italien appelé Zen dont les représentants sont devenus invisibles. « Au prix du gaz » raconte l’histoire d’une lutte ouvrière où la place des médias est devenue prépondérante.

15h30

  • Les raisons de la colère de Samuel Luret et Damien Vercarmer (2010 – France – 52′ – Morgane Production)
    Des pierres volent, des grenades lacrymogènes fusent ! Des silhouettes juvéniles et encapuchonnées défient l’uniforme parfois au péril de leur vie, en Grèce, en France, au Danemark, au Brésil ou même en Chine… Comme une traînée de poudre, la même obstination farouche s’installe dans le paysage global de notre modernité. De quoi parle cette résistance ?

16h30

  • André Gorz de Marian Handwerker (1990 – Belgique – 28′ – Les périphériques vous parlent – distribution : Confédération des syndicats chrétiens à Bruxelles)
    Philosophe autodidacte d’origine autrichienne né à Vienne en 1923, proche de Jean-Paul Sartre, André Gorz est l’un des grands penseurs de la critique sociale du XXe siècle. André Gorz choisit de nous quitter à l’automne 2007, en compagnie de sa femme Dorine, juste avant que n’éclate la crise économique. Crise qu’il avait décrite de façon prémonitoire dans un de ses derniers textes “La sortie du capitalisme a déjà commencé”. Il est l’un des principaux penseurs de l’écologie politique. Souvent perçu par les écologistes comme un marxiste et comme un écologiste par les marxistes, sa pensée radicale nous pousse à nous interroger sur notre société productiviste.
  • Débat autour du travail et du productivisme et rencontre avec Adeline Barbin, philosophe, (en préparation d’un ouvrage sur André Gorz) et Augustin Fontanier, diplômé en philosophie et sciences politiques.

18h15

  • Españistán d’Aleix Salo (2011 – Espagne – 8′ – Mise en bouche)
    Ce petit dessin animé d’éducation populaire nous explique la crise espagnole de 2011 en moins de 8 minutes. L’auteur, pour en finir avec le discours jargonnant des spécialistes, montre comment on nous a fait croire que l’on pouvait très bien vivre avec un SDM (Sueldo De Mierda = Salaire De Merde!)

18H30

  • La City, la finance en eaux troubles de Mathieu Verboud (2011 – Belgique – 52′ – Zadig Productions)
    La City, place majeure de la finance, est aussi l’un des plus importants paradis fiscaux. Ce film montre comment “la City” deroge au droit commun et, est une des plaques tournantes de l’évasion fiscale, du blanchiment et de la dérégulation de la finance en Europe.
  • Débat : la légitimité de la dette et l’évasion fiscale avec Nicolas Sersiron  du CADTM  France (Comité Pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde) et Xavier Harel, journaliste, auteur de « La grande évasion, le vrai scandale des paradis fiscaux » (Editions :  Les Liens qui libèrent / Babel).

20h30

  • La gueule de l’emploi de Didier Cros (2011 – France – 84′ – Zadig Productions)
    Documentaire polémique, qui met à nu les techniques actuelles de recrutement. Dix commerciaux convoqués pour une session collective par un cabinet de recrutement parisien vont devoir se distinguer les uns des autres pour espérer décrocher un emploi.  Que recherche-t-on au juste, savoir si vous êtes dynamique, enthousiaste ? Quelle est votre faculté d’adaptation, votre capacité de soumission ?
  • Rencontre avec le réalisateur (sous réserve)

22h30 // CONCERT : ALI BOULO SANTO & MANDING-KO
« Rallumons les lumières de notre salle obscure pour laisser place à la danse avec le créateur de l’Afrobeat Mandingue ! Ali Boulo Santo & Manding-Ko, ce sont d’exquis musiciens réunis autour d’Ali Boulo Santo, un virtuose de la kora à pédale wah,wah, sénégalais, Griot de son état qui a déjà foulé pas mal de scènes sur notre planète. Belle rencontre en perspective… »

Dimanche 29 janvier

11h

  • Le chômage a une histoire de Gilles Balbastre (2010 – France – 2 x 52′ – INA, La cinquième, du jour)
    Ce film en deux parties, retrace l’histoire du traitement médiatique du chômage, un problème soi-disant récurrent depuis plus de quarante ans. Il n’existerait aucune voie de sortie à ce fléau social… Cependant, il semblerait que les politiques libérales s’en délectent puisque la peur du chômage maintient une pression constante sur les salaires et les conditions de travail.
  • 11h : 1967-1981, Le premier volet
  • 12h : 1981-2001, Le second volet

13h45

  • Les Travailleu(r)ses du sexe de Jean-Michel Carré (2009 – France – 85′ – Les Films du Grain De Sable / Simple production / RTBF/Télévision Suisse Romande et la participation de France 2)
    En France, depuis la loi Sarkozy de 2003, des femmes et des hommes revendiquent le droit de pouvoir louer librement leur corps. Paroles et pratiques dérangeantes, stigmatisées par des jugements moralisateurs, qui questionnent sur les rapports hommes/femmes, la sexualité et son contrôle par le pouvoir.
  • Débat : Jean-Michel Carré et des membres du STRASS (Syndicat du TRAvail Sexuel)

16h30

  • Condamnés à réussir de François Jacquemain, Claude Eveno (1976 – France – 60′ – 16 mm – CID)
    Un jour les habitants de la pointe ouest de la presqu’île du Cotentin, ont appris qu’on allait bâtir une usine sur le territoire de leur commune. Une usine d’électronique ou d’électroménager disaient certains. En fait, ils ont bâti la plus grande usine de retraitement des déchets nucléaires, l’usine de la Hague, qui retraite les combustibles nucléaires de toute l’Europe et même du Japon…

17H30

  • Au pays du nucléaire de Esther Hoffenberg (2009 – France – 74′ – The factory productions, Lapsus, France 2)
    Aujourd’hui, toujours dans le Cotentin, devenue la région la plus nucléarisée de France, où en est-on ? Dans « Condamnés à réussir », la caméra nous racontait ce qui se passait dans l’usine de retraitement nucléaire de la Hague, maintenant devenue propriété de la société privée Areva. La réalisatrice interroge les voisins de cette installation, ainsi que quelques associations avec cette question : Que signifie vivre au pays du nucléaire ?
  • Débat : Autour de la Hague, Le nucléaire en France après Fukushima avec : Bernard Laponche, polytechnicien, ancien membre du Commissariat à l’Energie atomique puis de l’AFME (Agence Française pour la maître de l’énergie), co auteur du récent ouvrage « En finir avec le nucléaire » (Edition Seuil). Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace. Jean Claude Autret, membre de l’ACRO (Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest).

20h30

  • Basse-cour ; si l’on te donne, il faut prendre d’Adrien Camus Coello (2011 – France – 34′ – Troisième porte à gauche)
    M. Seck, directeur d’école, se délecte à raconter comment l’argent envoyé par une petite association humanitaire finit invariablement dans sa poche et cela jusqu’au jour où des membres de l’association débarquent à l’école, on se dit qu’alors le jeu de dupe est terminé. Le film met l’accent sur les relations asymétriques, issues du système colonial et de la mondialisation actuelle, qui se dévoilent au sein de certains projets de coopération.

21H15

  • La Jungle plate de Johan van der Keuken (1978 – Pays-bas – 90′ – VDK, Association pour la sauvegardede la mer des Wadden)
    La Waddenzee, mer des terres humides, est une région naturelle unique, zone côtière des Pays-Bas, d’Allemagne et du Danemark, qui, selon les marées, est tantôt mer, tantôt terre. Johan van der Keuken filme cette « jungle plate », sa faune, sa flore et ses habitants et montre leur vie qui a été bouleversée par les développements économiques, techniques et industriels de la région. Un film prémonitoire des maux qui défigurent la planète.